Rivière Saint-Charles

Un cours d'eau important

La rivière Saint-Charles est le principal cours d’eau traversant la ville de Québec. Elle prend sa source dans le lac Saint-Charles et parcourt plus de 33 km, traversant les arrondissements de La Haute-Saint-Charles, des Rivières et de La Cité-Limoilou, avant de se jeter dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur des quartiers Limoilou et Saint-Roch.

Le bassin versant de la rivière Saint-Charles couvre plus de 550 km2 et inclut entre autres les rivières Jaune, des Hurons, Nelson et Lorette, qui se déversent toutes dans la rivière Saint-Charles. Le débit de la rivière Saint-Charles est très variable annuellement. Il peut atteindre, voire dépasser les 80 mètres cubes par seconde (m3/s) pendant la crue et baisser sous les 1 m3/s en période d’étiage.

La rivière Saint-Charles est également une prise d’eau importante pour la population de la ville de Québec et permet de fournir l’eau potable à plus de la moitié de sa population. La rivière s'avère l’habitat de nombreuses espèces fauniques dont 34 espèces de poissons incluant, entre autres, le grand brochet, l’omble de fontaine, la perchaude et la carpe.

Ses différentes sections

La section Nord de la rivière, allant du lac Saint-Charles jusqu’à la prise d’eau de Québec de Château d’eau, représente la section la plus sauvage de la rivière. Bien ancrée dans son milieu naturel, la rivière est caractérisée par une très faible pente et un parcours très sinueux formant de nombreux méandres; la qualité de l’eau y est bonne.

La seconde section de la rivière comprise entre Wendake et le parc Les Saules se caractérise notamment par une très forte pente de rivière. La chute Kabir Kouba, située à Wendake, présente d’ailleurs un canyon magnifique et la présence de nombreux rapides tout au long de cette section est très prisée par les nombreux amateurs de canot et de kayak d’eau vive. D’ailleurs, la qualité de l’eau de cette section permet les activités nautiques.

Finalement, la section avale de la rivière, allant du parc des Saules jusqu’à l’embouchure de la rivière, est très urbanisée. Même si elle se situe en plein cœur de la ville de Québec, la rivière présente des rives renaturalisées très appréciées par les citoyens de la ville de Québec. Certaines activités nautiques peuvent avoir lieu sur la rivière dans ce secteur, mais de façon ponctuelle seulement, car la qualité de l’eau n’y est occasionnellement pas assez bonne.

Une riche histoire

La rivière Saint-Charles possède une riche histoire, notamment ponctuée de l’une des plus belles histoires de renaturalisation. Dans les années 1990, de nombreux citoyens de la ville de Québec déplorent l’état de leur rivière notamment dans la zone urbaine. En effet, dans les années 1970, les deux rives de la rivière ont été bétonnées sur près de 4 km à partir de l’embouchure sur le fleuve Saint-Laurent. En 1996, une première phase de renaturalisation est effectuée sur près de 400 m vis-à-vis le lieu historique national Cartier-Brébeuf. Une seconde phase est réalisée sur l’autre rive, à la hauteur de la Marina Saint-Roch. Puis, au début des années 2000, l’ensemble de la renaturalisation est faite sur les deux rives.

Aujourd’hui, le résultat est frappant : le béton a disparu, la faune et la flore ont repris leur place. Si bien que cette rivière, jadis perçue comme un dépotoir à ciel ouvert, fait maintenant la fierté des résidents de Québec.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la rivière Saint-Charles, visitez l'exposition à la maison Dorion-Coulombe.